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Les PHILIPPINES, 1er février au 22 mars 2020


Ce qui nous a attirés aux Philippines, c'est avant tout le soleil, les innombrables îles, plus de 7 000, les plages et les poissons tropicaux. Bien sûr, on aurait pu aussi aller voir le nord du pays et visiter ses magnifiques rizières et ses volcans mais on a préféré prendre notre temps et bien savourer chacun des endroits où nous nous sommes posés, quitte à y rester plusieurs jours si on avait un coup de cœur.

Nous avions planifié un voyage de 10 semaines mais avec l'épidémie de Covid-19 qui a pris des proportions de pandémie en mars, il a fallu écourter notre séjour qui a quand même été de 7 semaines, ce qui nous a laissé amplement le temps de savourer les Philippines et faire le plein de chaleur avant de revenir dans l'hiver québécois!




Quelques mots d'abord sur le pays.

Archipel des Visayas (en jaune)
« Les Philippines se démarquent du sud-est asiatique, tant au plan géographique que religieux et culturel. Héritage de plus de trois siècles de domination espagnole, le catholicisme y prédomine. L'ère coloniale a également laissé son lot de célébrations exubérantes et de vénérables églises. Les centres commerciaux, les fast-foods et l'anglais omniprésent témoignent quant à eux de l'influence des Américains, qui succédèrent aux Espagnols(guide Lonely planet).»

Donc, on ne va pas aux Philippines pour voir des temples ni pour déguster une cuisine typique et raffinée mais plutôt pour y rencontrer un peuple accueillant et souriant et savourer la douce vie des îles tropicales.

Notre séjour aux Philippines s'est déroulé dans l'archipel des Visayas au centre du pays, des îles parfois minuscules, parfois plus grandes mais qui affichent, pour la plupart, une densité importante de population, celle-ci étant concentrée sur les côtes, le centre des îles étant souvent volcanique avec des reliefs très escarpés.

Nous avons séjourné sur les îles de Cebu, Bohol, Siquijor et Negros. Nous avions l'intention d'aller également sur Palawan, une île plus isolée à l'ouest des Visayas mais notre départ hâtif nous a empêchés de découvrir cette belle île très réputée pour ses paysages magnifiques semblables à la baie d'Halong au Vietnam. Nous n'avons pas eu le temps non plus d'explorer Negros comme nous l'aurions voulu... ce sera pour une prochaine fois...

Mentionnons enfin que c'est en 2013 que les Visayas ont été frappées par un super-typhon, Yolanda, qui a fait plus de 6 000 morts selon le gouvernement, le double selon plusieurs observateurs indépendants. Même si la nature a effacé toute trace du typhon et que la vie a repris son cours depuis, on remarque facilement que, pour de nombreux philippins, la vie est encore économiquement difficile, on voit beaucoup de pauvreté, des habitations très sommaires.

 La Basilica minore del Santo Nino, la plus vieille église des Philippines fondée en 1565

Île de Cebu, 3 au 5 février 2020


On a choisi de ne pas passer par Manille, la capitale du pays, qui jouxte Quezon city qui, à elles deux, comptent plus de 4,6 million d'habitants et grand bien nous en fit car à la fin de notre séjour, il était devenu impossible de transiter par Manille, la ville ayant été mise en quarantaine, coronavirus oblige... On atterrit donc plutôt à Cebu city sur l'île du même nom, une ville de 1,5 millions d'habitants, la capitale des Visayas, à 800 km au sud de Manille. Port d'entrée et de sortie des Philippines, son intérêt est donc d'abord d'ordre pratique pour nous mais on découvre qu'elle est très importante d'un point de vue historique aussi.

« Lorsque Fernand Magellan entra dans le port de Cebu, le 7 avril 1521, il débarquait après bien d'autres ainsi que le relate un témoin de l'époque : « De nombreux vaisseaux du Siam, de Chine et d'Arabie mouillaient dans le port. Les gens mangeaient dans de la vaisselle en porcelaine et faisaient grand usage d'or et de bijoux... » S'il n'était pas le premier étranger à visiter Cebu, Magellan apportait une nouveauté : le zèle missionnaire. Même sa mort des mains du chef guerrier Lapu-Lapu quelques semaines plus tard n'apporta qu'un bref répit aux autochtones avant les incursions des conquistadors. L'arrivée du vengeur espagnol Miguel Lopez de Legazpi en 1565 livra Cebu, puis toutes les Philippines, au trône castillan et au catholicisme. Cebu fut donc la première colonie espagnole aux Philippines, 7 ans avant Manille."


On reste donc 3 jours à Cebu, le temps de se poser et d'apprivoiser les façons de faire du pays. Une visite de la vieille ville et de son marché ne nous laissera pas un souvenir indélébile. La Basilica minore del Santo Nino est le seul monument notable de la ville. Plus vieille église du pays, elle a été fondée en 1565 et abrite une statue du Christ enfant de l'époque de Magellan, statue très vénérée par les philippins qui, encore aujourd'hui, sont très pratiquants comme on a pu le constater en maintes occasions : un chapelet pendouille dans tous les bus et jeepneys et le chauffeur lui fait une petite caresse lorsqu'il passe devant une église en plus d'esquisser un signe de croix; les églises sont bondées le dimanche et les fidèles chantent avec ferveur.


Un jeepney allongé



À Cebu, on s'initie également avec plaisir au mode de transport en commun préféré des philippins en ville, le jeepney, une façon très économique de se déplacer. Les premiers jeepneys étaient des jeeps rafistolées laissées par l'armée américaine après la Seconde Guerre mondiale. Elles ont ensuite été adaptées à la sauce philippine à grand renfort de chrome, de phares colorés, de peintures de la Vierge Marie et de scènes tirées des bandes dessinées, typique à souhait!
Dans les plus petites villes, ce sont des tricycles motorisés qui sont plutôt utilisés; soit il est réservé par une ou deux personnes pour un trajet, soit on le partage, à 5 ou 6, en plus du chauffeur. Il s'agit de le héler au passage, il y en a plein, partout, toujours. Il y a aussi le habal-habal, soit un chauffeur de moto qui vous propose de monter derrière lui et de vous conduire à destination. 
Enfin, à Cebu, comme dans toute grande ville asiatique, on y retrouve des centres commerciaux qui n'ont rien à envier aux nôtres, on se croirait en Amérique, mais aussi des quartiers très pauvres et délabrés, alors après trois jours, on se dit, vivement la campagne, les îles et l'air pur!