POUR LIRE NOS AUTRES CARNETS DE VOYAGE : CLIQUEZ ICI

POUR NOUS REJOINDRE : LUCIE DE SERRES & RÉAL SAVARD Courriel : realsavard@hotmail.com

Île de Bohol

Panglao et Loboc, 6 au 13 février 2020

La belle plage de Dumuluan sur Panglao





L'île de Bohol est située à une trentaine de kilomètres à l'est de Cebu. On y accède facilement en traversier depuis Cebu et notre premier arrêt sera la petite île de Panglao, tout au sud de Bohol, qui est réputée pour ses plages. Nous évitons les plages touristiques et achalandées et choisissons Dumaluan beach, à 10 minutes à pied de notre hébergement. Tranquille, bordée de cocotiers et d'hôtels luxueux, nous y passerons du bon temps à lire, à marcher sur la plage et à faire saucette pour se rafraîchir. Certaines journées sont pluvieuses et venteuses; il y aurait des excursions de snorkeling à faire dans les environs mais des touristes rencontrés nous les déconseillent, la mer est agitée, les fonds marins sont brouillés, ça ne vaut pas le coût.  Après 5 jours de ce régime de farniente, on se décide à aller explorer les principales attractions de l'île de Bohol, les Chocolate Hills et les tarsiers.

Pour ce faire, on déménage à Loboc, une petite ville tranquille du centre de l'île traversée par la rivière du même nom. Pour aller voir les Chocolate hills, une trentaine de kilomètres depuis Loboc, on loue une moto. C'est une excellente façon de voir du pays, les routes sont peu encombrées en dehors des villes et la circulation pas du tout stressante. Il y a peu d'automobiles et de camions, les philippins circulant principalement à moto; pas de vitesse excessive, pas d'incessants bruits de klaxon, on avise toute simplement quand on veut dépasser, les piétons marchent dans la rue sans problème; « la route, ça se partage », les philippins ont très bien compris cela, bravo à eux!

Les Chocolate Hills sur Bohol

Les Chocolate Hills, ce sont d'innombrables collines qui peuplent le centre de l'île et qui arborent une teinte brunâtre à la saison sèche, d'où leur qualificatif de « chocolatée ». Les collines s'étendent à perte de vue, on en dénombre plus de 1 200. Selon les scientifiques, elles résulteraient du soulèvement d'anciens dépôts de coraux façonnés ensuite par les effets combinés de la pluie et de l'érosion. On grimpe une des collines pour avoir un bon  point de vue. Même si les pluies récentes nous privent de l'effet «chocolaté », le déplacement en valait la peine,  c'est effectivement un paysage inusité. Toutefois, après quelques photos et vidéos, il n'y a pas beaucoup d'autre chose à faire sur le site; il y a bien des touristes qui sillonnent des sentiers en VTT à la base des collines mais on n'y voit pas d'intérêt autre que de laisser des traces boueuses dans le sol, on retourne donc vers notre hôtel.

Le Musée du riz de Bohol
En route, on s'arrête toutefois au sympathique et minuscule « Musée du riz ».  Une dame, timide au premier abord, nous guide à travers le musée qui est en fait une petite grange vieillotte qui abrite de vieux outils qui étaient utilisés pour la culture du riz (humay). Son anglais est sommaire mais, encouragée par nos nombreuses questions, elle devient souriante et plus volubile. Elle nous explique que dans la région, ils font deux récoltes de riz par année, chacune prend trois mois; entre chaque récolte, on laisse à la terre le temps de se reposer. Le riz cultivé aux Philippines est pour une consommation locale, ils ne produisent pas suffisamment pour en exporter nous dit-elle. Aujourd'hui, la culture et la récolte sont davantage mécanisées, on voit d'ailleurs dans les champs des petits engins qui servent à battre le riz.


Un tarsier... observez ses longs doigts... on dirait E.T. non ?









Puisqu'on a la moto, aussi bien en profiter! Après avoir reposé nos fessiers (60 km c'est quand même dur pour les fesses quand on n'est pas habitué...) et bien lunché, on reprend la moto et on se dirige vers le « Sanctuaire des tarsiers ». L'endroit est en fait un centre de conservation pour les tarsiers, ces petits mammifères aux grands yeux. Une bonne centaine de ces primates vient à proximité immédiate du centre, mais il y en a seulement quelques uns dans l'aire d'observation accessible aux visiteurs.

Le tarsier est en fait un petit singe à l'allure à la fois comique et adorable qui peut tenir dans le creux d'une main. On dit qu'il peut sauter à 5 m de distance, tourner sa tête à presque 360 degrés et orienter ses oreilles en direction du bruit. Ses immenses yeux implorants sont 150 fois plus grands que les yeux humains compte tenu de sa taille. Le tarsier, présent depuis 45 millions d'années est non seulement l'un des plus petits singes de la planète, mais le plus ancien survivant du groupe des primates. C'est aussi une espèce en voie de disparition. Sa survie est particulièrement menacée par la destruction de son habitat, l'introduction d'autres espèces, la chasse et le commerce d'animaux de compagnie.

Nous réussissons à en voir trois spécimens de très près. Ils sont tellement petits et se confondent tellement bien avec la végétation que, n'eût été notre guide, nous serions passés à côté d'eux sans les voir! Nous repartons du sanctuaire bien contents de notre découverte, ça valait le détour!

Au retour, nous faisons une crevaison avec la moto, rien de bien surprenant, les pneus sont « sur la fesse », comme on dit chez nous...! Je marche environ un mille pour soulager le pneu arrière et Réal réussit à se rendre à un petit atelier qui, pour $1,25, répare notre crevaison sur le champ. Ce fut une journée bien remplie!